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Les bâtiments et sites industriels ont toujours été conduits à évoluer sous l’effet de l’installation de nouvelles machines, de l’utilisation d’une nouvelle source d’énergie, de la fabrication de nouveaux produits. À tel point que lorsque leur activité cesse, leurs caractéristiques physiques et fonctionnelles les laissent sans doute plus disponibles que bien d’autres patrimoines pour connaître un changement complet d’affectation : s’agissant du patrimoine industriel, réutiliser, reconvertir, renouveler l’emporte presque toujours sur restituer, restaurer, réhabiliter. C’est là un terrain d’expérience architecturale particulièrement fertile pour qui se pose la question du faire avec, de l’intervention sur l’existant, et ce d’autant plus librement que le patrimoine industriel n’a bénéficié que de peu de protections au titre des Monuments historiques, bien souvent encore uniquement au titre de ses équipements techniques. Les rapports initiaux forme / fonction / structure définissent les potentialités de l’édifice pour un nouvel usage ; les déchiffrer est le fondement indispensable à tout projet. Les capacités structurelles et physiques du bâtiment conditionnent les choix programmatiques, définissent les limites des possibles au-delà desquelles matérialité et spatialité originelles seraient irrémédiablement perdues. Au plan théorique comme au plan technique, le patrimoine industriel offre un espace de réflexion, d’action et d’innovation particulièrement riche, dont certaines approches peuvent aujourd’hui être étendues à tous les champs patrimoniaux.

enseignement de 2020 à 2022 / La formation mastère spécialisé® Architecture et Scénographies est proposé par l’Ensa de Paris-Belleville en partenariat avec l’Ecole Camondo et soutenu par de nombreux partenaires publics et privés. Elle délivre un diplôme labellisé par la Conférence des Grandes Écoles (CGE). Objectif de la formation : L’ambition est de proposer une formation originale ouverte sur les domaines variés relevant de la scénographie (architecture éphémère, lieux d’exposition, événementiel, spectacle vivant...). La multiplicité des métiers concernés par cette formation oriente ce mastère vers une posture volontairement polyvalente. Cette formation, par nature généraliste, aura pour objectif de préparer ses étudiants(es) à penser l’architecture éphémère dans son contexte, vis-à-vis d’un public, d’une œuvre, d’une narration.

Après avoir été élu membre enseignant au Conseil d’Administration pendant plusieurs mandats, j’en suis devenu le président en 2012 pour trois années, puis de nouveau en 2015, mon second mandat venant à échéance en 2018. Dans cette position, j’ai pu engager avec mes collègues élus au CA et au côté de François Brouat, directeur de l’école, prendre une part active à plusieurs chantiers importants : . Faire évoluer la gouvernance pour en accroitre l'efficacité et la transparence en précisant les rôles respectifs du CA, du CE et de la CPR, ainsi que réorganiser ses différentes commissions et du conseil scientifique . Poursuivre le développement d’un grand pôle de recherche autour de l’IPRAUS/ laboratoire de l’ENSAPB dirigé par Estelle Thibault associé au CNRS à travers l’UMR AUSser (3329) dirigée par Nathalie Lancret engagé dans des partenariats d’une part avec les écoles de Paris-Malaquais et de la Ville et des Territoires à Marne-la-Vallée ainsi que d’autre part avec l’université de Paris-EST dans des initiatives multiples tels que le Labex Futurs Urbains. . Réaffirmer les enseignements fondamentaux de l'école : l'histoire, la théorie et la critique, le logement et la ville, ainsi que le patrimoine à travers les enseignements. . Questionner les pratiques professionnelles et mettre en place un DSA Architecture et Maitrise d’ouvrage placé sous la direction de Janine Galiano ouvert à partir de 2018. . Donner une visibilité accrue à l'école à l'extérieur comme à l'intérieur avec une politique de diffusion renforcée (édition, expositions, conférences et débats) avec notamment la publication d’un premier Annuel 2015-2016, Afin d'exposer au grand jour et au plus grand nombre ce qui est débattu dans les ateliers de l’école, comme ce qui est produit dans ses séminaires, ou encore ce qui s'élabore dans son laboratoire. . Enfin renforcer encore et toujours la synergie entre enseignement, recherche et diffusion En tant que président du CA, j’ai également été amené à participer à l’ensemble des auditions de recrutement au titre des mutations, ou d’enseignants associés ainsi qu’à prendre part aux travaux de la CPR.

Dans le cadre de groupes de travail au MCC comme au MEDDE En tant qu’enseignant-chercheur, j’ai également été amené à prendre part à différents groupes de travail, réunis par le Ministère de la Culture et de la Communication : . Groupe de travail sur le Label patrimoine du XX° siècle en 2013 . Groupe de travail sur la formation des architectes appelés à exercer la maitrise d’œuvre sur les monuments historiques en 2015 Ainsi qu’au Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie . Groupe de travail sur la filière construire en pierre en 2014.

à l'invitation de la Cité de l'Architecture et du Patrimoine, j'ai été amené à prononcer la leçon inaugurale de l'école de Chaillot, la préparation de cette leçon m'a donné l'occasion de présenter mon point de vue d’enseignant et d’architecte. La leçon inaugurale a ensuite donné lieu en 2016 à une publication Leçon inaugurale à l’école de Chaillot en 2015 : Pas de création sans mémoire

Avec le déclin, dès les années 1970, de pans entiers de l’activité industrielle en Europe, la tentation d’en effacer toute trace bâtie a été d’autant plus grande que le traumatisme économique et social fut violent. La reconversion de ce patrimoine est vite apparue comme l’unique moyen d’en éviter la démolition et au-delà d’en assurer la conservation. Loin d’être achevé, ce processus se poursuit avec la mondialisation industrielle en cours, mais désormais avec une expérience accumulée, un savoir-convertir constitué. Et ce qui apparaissait il y a trente ans comme une somme de contraintes à la base d’un pari risqué est désormais généralement perçu comme une belle opportunité fondée sur de véritables atouts. La conservation in-situ de machines comme d’équipements techniques participe d’un effort de préservation de l’esprit comme de la mémoire des lieux. À l’instigation d’historiens et de scientifiques, d’associations et d’élus, la multiplication des projets au cours des trente dernières années a démontré l’étonnante capacité de ces architectures à accueillir la diversité des programmes et le renouvellement des usages, publics ou privés : habitat, bureaux, commerces, équipements culturels. Aujourd’hui la question de la reconversion ne se pose plus à l’échelle de l’édifice seul, mais du site tout entier, voire du paysage. Les friches industrielles offrent de nouveaux champs d’expérimentation pour un développement durable des territoires et du projet urbain, de même que la réutilisation des bâtiments s’inscrit désormais dans une approche environnementale de la construction. Qu’il s’agisse de matériaux, de bâtiments ou de friches, recycler est le maître mot.

En tant qu’enseignant-architecte, j’ai eu l’occasion de prendre part à des jurys, des workshops ou séminaires (Nancy, Malaquais,..), de donner conférences dans différentes écoles d’architecture (Saint-Etienne, Lille, Versailles, Bordeaux, Nantes, Marne-la-Vallée…)

De 2009 à 2011, j’ai pris part à l’enseignement dans le champ Ville, territoire et création avant de décider de me consacrer à intervenir dans le DSA de Paris-Belleville.

ouvert en 1ere année au second semestre avec Agathe de Maupeou Maitre-Assistante associée de 2010 à 2022 Depuis 2010, j’interviens activement dans le cadre du DSA Architecture et Patrimoine, cycle post-diplôme de spécialisation. Dans ce cadre, partant de mon activité de praticien, le studio prend la forme de 2 à 3 sujets par semestre permettant de faire se confronter - à partir d’exemples concrets et visitables - les étudiants à la question d’abord du diagnostic et de la restauration, ensuite du rapport programme/bâtiment au regard du changement de destination, et enfin de l’écriture architecturale contemporaine.

Cours magistral, De l’art de la transformation Ouvert au premier semestre aux étudiants de Master S’inscrivant parmi les cours de théorie de l’architecture dispensés à l’ENSA Paris-Belleville, j’ai ouvert en 2016 un nouveau cours magistral portant sur la transformation des architectures. Le cours articule théorie et pratique autour de l’intervention architecturale sur l’existant, englobant une approche historique depuis le Moyen-Age jusqu’à nos jours au travers de textes majeurs et de projets remarquables, avec une approche comparée des doctrines et interventions en Europe et dans le monde. De Leon Battista Alberti à Rem Khoolaas, en passant par Le Corbusier, les écrits comme les prises de parole sur le sujet ne manquent pas et méritent que l’on en fasse une relecture chronologique et comparée. Parmi les architectes ayant œuvré dans ce domaine, Carlo Scarpa occupe une place exceptionnelle et à part ; ses propos comme ses œuvres majeures font l’objet d’une analyse architecturale et technique spécifique et détaillée d’une sélection de ses projets. Cet « art de la transformation » est abordé selon ses différentes approches (savante ou sédimentaire, restauratrice ou créatrice, programmatique, fonctionnelle ou encore technique), ses différentes échelles (ilot, édifice, pièce, ouvrage) et ses différents modes d’intervention (conservation, restauration, réhabilitation, réutilisation, reconversion, recyclage,...). Faut-il voir dans l’architecture de transformation une discipline à part entière, une simple source de réflexion, une nouvelle manière d’aborder l’architecture dans son rapport au temps, ou une réponse au défi environnemental et sociétal du 3e millénaire : c’est à toutes ces questions que le cours tente d’apporter des réponses par nature provisoires. A l’issue de ce cours, j’envisage là encore la publication de deux ouvrages : le premier prenant la forme d’une anthologie des textes et articles majeurs dans ce domaine, et le second celle d’un essai théorique sur l’art de la transformation comportant une approche historique et analytique basée sur des exemples remarquables ou ordinaires, illustré notamment de dessins analytiques. Ces deux ouvrages s’adresseront tant aux étudiants en architecture qu’aux architectes.