Construction d’un centre de conservation et d’étude pour des biens archéologiques mobiliers
Le programme du CCE est établi pour permettre la conservation pérenne des biens archéologiques mobiliers et la documentation provenant des opérations des fouilles localisées sur le territoire oriental de la région Bourgogne Franche-Comté. Localisé sur un site enclavé à la topographie accidentée, il abritera principalement des réserves pour la conservation des biens et la circulation des objets vers les musées et les expositions, et accueillera également les chercheurs de la communauté scientifique avec la mise à disposition d’espaces de travail, et des publics scolaires par le biais d’un espace de médiation pour partager les connaissances. Les caractéristiques du terrain et la spécificité du programme ont naturellement constitué des éléments déterminants dans la conception du bâtiment et dans le choix de son implantation.
Pour répondre à l’enjeu technique principal du bâtiment lié aux conditions de conservation de biens archéologiques, il fallait assurer la bonne inertie des réserves, le contrôle de l’hygrométrie et éviter les risques d’infiltration. Pour répondre à ces critères, un principe de boîte dans la boîte est mis en œuvre. Les réserves ont des élévations en béton sur leur 4 faces, isolées par l’extérieur en façade. Leur plancher haut est traité également en dalle béton isolée par l’extérieur. Au-dessus, la toiture en pente, en bac acier, assure l’évacuation des eaux pluviales. Aucun réseau ne passe au-dessus des réserves pour limiter les risques. Les réserves sont désolidarisées du terrain. En façade Est, le bâtiment s’adosse à la limite par le biais d’une cours anglaise afin que les réserves ne soient pas en contact direct avec les terres. Sur le même principe, en plancher bas un vide technique sous un plancher porté isolé en sous-face désolidarise les réserves du sol. Pour assurer un contrôle du traitement d’air des salles, des placards techniques sont directement attenants et dédiés à chaque réserve pour raccourcir le circuit de traitement. Ils seront accessibles depuis les circulations afin que le personnel de maintenance n’ait pas besoin d’entrer dans la réserve et ainsi ne pas dégrader les conditions de conservation.Le pôle logistique, dont chaque pièce est savamment agencée pour répondre au circuit de traitement des biens archéologiques, est facilement accessible depuis la cour technique où la manœuvre des camions utilitaires est aisée. De l’étude de sa volumétrie à son principe distributif, de sa fonctionnalité à ses performances techniques, notre projet se fonde sur une approche sobre, efficace et fonctionnelle.Offrir des espaces de conservations performants, ouvrir le bâtiment aux chercheurs en archéologie, raconter et partager les connaissances auprès d’un jeune public, sous un seul et même toit, sont autant d’enjeux auxquels notre projet souhaite répondre.
Programme
Architecture / Patrimoine
Maîtrise d'ouvrage
Service régional de l’archéologie (SRA) de la Direction régionale des affaires culturelles Bourgogne-Franche-Comté avec l'OPPIC, MOA délégué
Maîtrise d'œuvre
Philippe Prost / AAPP, architecte mandataire
Équipe de maîtrise d'œuvre
Aurelie Lopes/AAPP, cheffe de projet, assistée de Florence Vita et Mathieu Iniesta, Stéphania Stera, architecte associée., FORR, paysagistes, Synapse Construction, BET fluides, thermique, structure, VRD , EODD, HQE approche environnementale et utilisation de matériaux naturels, renouvelables, recyclables, ou bio-sourcésType de mission
Construction neuve
Surface
2 639 m²
Coût
5,512 M€ HT
Photographe(s)
Arthur Vallerault