La forge de Belleville
La démarche s’appuie sur la recherche d’un point d‘équilibre entre le niveau d’intervention nécessaire pour mettre les bâtiments aux normes de sécurité, de confort et d’accueil éventuel du public, et celui à ne pas dépasser pour rester en adéquation avec l’esprit des lieux et de l’architecture. Le programme comporte donc la remise en état et la reprise voire la réfection à l’identique, du maximum d’éléments d’origine qui font la qualité du lieu, qu’il s’agisse d’éléments de structure ou de second œuvre ou plus globalement de typologie puisque le POS ne permettrait pas une telle densité en cœur d’îlot aujourd’hui. En ce qui concerne l’usine, la structure métallique est restaurée avec reprise des pieds de poteaux par moisage et les fers sont nettoyés et traités. La toiture en sheds est restaurée à l’identique, la couverture de tuiles mécaniques est restituée sur les longs versants et les verrières sur les petits versants. Les façades des ateliers latéraux ont retrouvé leur ordonnancement par suppression d’éléments parasites et l’ensemble des portes et menuiseries a été restauré. Les structures bois, les allèges de brique et les soubassements ont fait l’objet de travaux de reprise, de décapage et de traitement. Les couvertures en zinc ont été entièrement refaites. Les ateliers dont l’état de délabrement ne permettait pas d’envisager une restauration sont reconstruits dans un registre proche de l’existant. Il s’agit là d’un travail de réécriture de l’architecture existante avec les matériaux contemporains : acier galvanisé, brique pleine, Réglit. L’esprit et le mode de construction sont conservés mais avec un travail de réinterprétation. Un atelier neuf construit en tête de l’emprise reprend les principes des ateliers existants. Ce haut bâtiment, visible depuis la rue Ramponeau, forme un signal fort indiquant à la fois la nature industrielle du site et sa fonction artistique et socio-culturelle. Lieux de travail pour artistes, l’architecture et les aménagements se doivent d’être discrets : une certaine neutralité, y compris chromatique est délibérément recherchée L’économie de moyens du projet est la même que celle projet industriel initial et poursuit le même objectif : employer des matériaux de qualité pour assurer la pérennité de l’architecture
Programme
Architecture / Patrimoine
Maitrise d'Ouvrage
DLH Direction du logement et de l’habitat - Ville de Paris
Maîtrise d'oeuvre
Philippe Prost / AAPP, architecte mandataire
Équipe de maitrise d'oeuvre
Laurence BENOIST-VEILLET, Cheffe de projet, MATHILDE MOUCHEL, Assistante de projet, Bureau Michel Bancon, BET Structure, Claude Baychère, BET FluidesType de mission
Réhabilitation d’une ancienne usine et construction d’une extension
Surface
1350m2 SHON
Coût
1 288 050 euros HT
Photographe(s)
Hôtel communautaire de la ville de Bourges
Il s’agissait d’établir une nouvelle page d’histoire de ce monument de la politique culturelle française. Nouvelle page nourrie d’une charge symbolique tout autant que d’éléments architecturaux et archéologiques sensibles que la nouvelle Maison d’Agglomération devait incarner. L’enjeu n’était donc pas de faire table rase du passé, mais au contraire de régénérer le site sur lui-même. L’histoire de ce bâtiment est une histoire de transformations et d’évolutions qui s’inscrit dans un processus au long cours. L’édifice des années 30 conçu d’après les plans de l’architecte Marcel Pinon a connu, depuis la reprise des travaux en 1961 et la reconversion de son intérieur, une succession de reconfigurations et de changements de destination avec la création des deux salles de spectacles, l’ouverture d’une salle de cinéma ou encore l’adaptation du restaurant. Évolutions multiples qui ont démontré la formidable capacité de cette architecture art-déco à s’adapter aux changements des usages ou des besoins tout en maintenant la force d’une identité devenue une sorte d’icône au cœur de la ville. La mécanique de cette histoire vertueuse a connu un point d’arrêt brutal avec le projet du projet de rénovation au début des années 2010 et la découverte de vestiges archéologiques gallo-romains. L’édifice s’est figé pendant 10 ans, amputé des salles de spectacle laissant un vide béant sur la façade arrière.
Programme
Architecture / Patrimoine
Maitrise d'Ouvrage
Communauté d'Agglomération de Bourges
Maîtrise d'oeuvre
Atelier d’Architecture Philippe Prost / Architecte mandataire
Équipe de maitrise d'oeuvre
Gaël LESTERLIN, directeur de projet, Léa MALGA, assistante de projet, Rocco PAOLI, assistant de projet, David BESSON-GIRARD, Paysagiste, NOVAM, BET Structure, HQE, Fluides, VRD, BMF, Économiste, ARWYTEC, BET Cuisine, GAMBA, BET AcoustiqueType de mission
Réhabilitation et la reconversion du bâtiment de l’ancienne Maison de la Culture de Bourges en « Maison de l’Agglomération »
Surface
3 200m2 SDP
Coût
12 M€ HT
Photographe(s)
KDSL
Butrint National Park
Le projet vise à renforcer l'esprit du lieu, tel qu'il a été évoqué par Richard Hodges. D’abord par la conception de son architecture, par l'insertion du projet dans le paysage, par l'utilisation renouvelée de matériaux traditionnels et biosourcés, mais aussi par des techniques de ventilation naturelle et bioclimatiques. L'insertion du projet dans la topographie creuse et étend les collines pour offrir des vues panoramiques, un travail de re-naturalisation restaure la lecture paysagère des oliveraies en terrasses et permet de redécouvrir les sentiers des bergers à travers les collines. Les bâtiments sont conçus comme des dispositifs d'interprétation à part entière. Le nouveau centre d'accueil est un point de repère dans le paysage, il sert également de table d'orientation géographique, permettant de comprendre la topographie et le paysage du vaste site. Une frise chronologique court le long de la façade en verre incurvée, elle se superpose au panorama et permet de saisir la spécificité diachronique du site, résultat d'une évolution continue. La nouvelle porte d'accès au site archéologique prolonge et révèle les traces du mur défensif occidental, partiellement enfoui sous la plate-forme existante. Au bout de ce travail de conception nous sommes parvenus à un design simple et pérenne qui répond aux exigences écologiques actuelles par le juste emploi des ressources locales et par une architecture bioclimatique en phase avec son environnement. Situé dans un espace naturel protégé, il était essentiel que le centre d'accueil des visiteurs donne l'exemple d'une conception véritablement durable et respectueuse de la nature.
Programme
Architecture / Patrimoine
Maitrise d'Ouvrage
Butrint National Park Visitor Center
Maîtrise d'oeuvre
Atelier d’Architecture Philippe Prost / Architecte mandataire
Équipe de maitrise d'oeuvre
Lucas MONSAINGEON, Directeur de projet, Léa MALGA, Assistante de projet, Michel DESVIGNE, Paysage, William VAN ANDRINGA, Archéologue, TERREL GROUP, BET Structure, Eco+construire, Economiste, CL Design, SignalétiqueType de mission
Construction neuve, aménagement paysager et scénographie
Surface
1200 m2
Coût
2 M€ HT
Photographe(s)
Jeudi Wang
Chateau de Nalys
Un geste architectural au-delà des modes, telle était notre ambition, et avec lui l’affirmation d’une forme de tradition renouvelée. Le terrain d’assiette actuel des bâtiments du domaine offre une éminence, toute trouvée pour y établir le château dont les thématiques architecturales sont le clos, la cour et la galerie. Le clos qui enveloppe, la cour qui réunit et la galerie qui distribue sont autant d’éléments fondamentaux et structurants dans et autour desquels les différentes activités et éléments du programme pour la restructuration du château de Nalys viennent prendre place.
Programme
Architecture / Patrimoine
Maitrise d'Ouvrage
Château de Nalys
Maîtrise d'oeuvre
Atelier d’Architecture Philippe Prost / Architecte mandataire
Équipe de maitrise d'oeuvre
Paul MOUTON, chef de projet, Thomas BAROUH, assistant de projet, Hervé Der Sahakian, Paysagiste, LM Ingénieur, BET structure et HQE, BMF, Économiste, INEX, BET Fluides, Energie concept, Process VinicoleType de mission
Restructuration d’un chai de vinification, création espaces d’accueil et d’exposition.
Surface
5000 m2 SHON
Coût
10 M euros HT
Photographe(s)
JEUDI WANG
Musée d'histoire de la ville de Vienne
Notre projet poursuit l’idée que la ville pénètre le musée et réciproquement le musée rayonne sur la ville. Écrire une nouvelle page de l’histoire du lieu, tout en conservant lisibles toutes les strates historiques, architecturales et matérielles, Faire dialoguer architecture et patrimoine, tisser des liens entre les matériaux et les géométries anciennes et nouvelles, articuler les pleins et les vides, Offrir des points de vue nouveaux sur les monuments et la ville, mais aussi réactiver des perspectives oubliées, et surtout Faire parcourir au visiteur simultanément l’espace et le temps à travers la scénographie et la muséographie des collections, lui conter l’histoire de la ville au moyen de dispositifs immersifs tels sont les principaux objectifs de notre projet. Vis-à-vis d’édifices multiséculaires, nous sommes en quête de pérennité avec l’emploi de ressources locales, matériaux géo et biosourcés.
Programme
Architecture / Patrimoine
Maitrise d'Ouvrage
Département de l’Isère
Maîtrise d'oeuvre
AAPP Atelier d’Architecture Philippe Prost / Architecte mandataire
Équipe de maitrise d'oeuvre
Constance DE ZUTTERE, cheffe de projet, Martin GATTO, assistant de projet, STUDIO ADRIEN GARDERE, Muséographie et Scénographie, Charles DARD, Paysagiste, AINU, Soclage, NYEBORG, Conservation préventive, LES ECLAIREURS, Eclairagiste, ON SITU, Multimédia, CL Design, Signalétique, C&E Ingénierie, BET Structure, INEX, BET Fluides et SSI, BMF, Économiste, SINEQUANON, VRD, GAMBA, BET AcoustiqueType de mission
Restauration MH, Réhabilitation, Construction neuve, aménagement paysager et scénographie
Surface
4 500m2 SDP
Coût
21 M€ HT
Photographe(s)
ArtefactoryLab
Domaine Belargus
Le vin et l’architecture ont longtemps eu en commun leur rapport étroit au sol et au climat, qui ensemble définissent un terroir. Si au XXème siècle, le modernisme a pu sembler un temps éradiquer cette approche de l’architecture, elle revient aujourd’hui en force dans un contexte de crise environnementale. C’est la voie que nous avons choisie de tracer pour répondre aux attentes du domaine Belargus à ses ambitions. Que l’architecture soit à l’image de ses vins et atteigne, elle aussi, à l’excellence. Existe-t-il plus beau sujet que la conception d’un chai pour faire converger ces deux domaines, à travers l’approche du vigneron et l’approche de l’architecte ; l’un et l’autre savent à quel point le temps que l’on consacre à sa passion est le meilleur garant de la réussite comme gage de qualité. Il s’agissait de construire pour le domaine Belargus un nouveau chai, mais pas n’importe où dans le parc paysagé et arboré de la Villa Français, au cœur d’une vaste clairière aux arbres centenaires et à proximité de la maison de maître et de ses dépendances à l’architecture de maçonnerie enduite, de chaînage et décors en briques et pierres, à la couverture d’ardoises. Le chai doit tout à la fois incarner l’identité du domaine, évoquer la pérennité des matériaux comme des savoir- faire et bien sûr satisfaire aux exigences techniques et fonctionnelles indispensables. Un chai discret et exemplaire sur le plan environnemental employant matériaux géo et biosourcés, réutilisant les ressources extraites du site en y creusant le chai d’élevage, cherchant l’inertie thermique pour assurer la stabilité adéquate et réduire d’autant sa consommation énergétique. Ainsi le chai doit établir un rapport tant physique que symbolique à son environnement. Il nous fallait penser une écoconstruction démonstrative des savoir-faire ancestraux mis au service d’une architecture contemporaine. Pour trouver sa place dans cet environnement, tout à la fois, magique et fragile, mêlant si étroitement paysage et architecture, nous avons cherché l’équilibre juste entre forme forte et présence légère, à la manière du papillon. Les loges, ces petits bâtiments agricoles, qui ponctuaient autrefois tout le Maine-et-Loire, construites en charpente de bois à chevrons formant fermes et couvertes de chaume, nous sont apparues avec leur volumes énigmatiques, d’une archaïque modernité, en un mot échappant au temps…
Programme
Architecture / Patrimoine, Intérieurs / Scénographie
Maitrise d'Ouvrage
SCEA Domaine Belargus
Maîtrise d'oeuvre
Philippe Prost / AAPP, architecte mandataire
Équipe de maitrise d'oeuvre
Constance DE ZUTERRE, Cheffe de projet, Martin GATTO, Assistant de projet, FORR, Paysagiste, LM Ingénierie, BET Structure et HQE, FL Ingénierie, Économiste, INEX, BET fluides, Les éclaireurs, Conception lumièreType de mission
Concours pour la construction d’un nouveau bâtiment de vinification et réhabilitation d’une ancienne habitation
Surface
1250 m2 SU
Coût
2 500 000 euros HT
Photographe(s)
ArtefactoryLab
Palais épiscopal de Rodez
Le palais d’hier sera celui tourné vers un futur raisonné et raisonnable qui prendra ses racines auprès des acteurs aveyronnais invités à promouvoir l’excellence, l’expérimentation et le partage. Répartis dans les quatre ailes du palais, les « essentiels » promus par le département comme marqueurs de ses valeurs fondamentales, rayonnent par le biais de laboratoires d’innovation vivants et ouverts à tous. Ce projet propose de réinventer les espaces délaissés de l’aile Frayssinous et Cambon pour offrir des expériences de visites et de redécouvertes. La reconversion du palais est aussi celle de la mise en valeur de ses vastes enfilades et salons. Les deux escaliers monumentaux de part et d’autre de la cour profitent à chaque public et l’escalier d’honneur en fer à cheval reste le point d’orgue des grands évènements aveyronnais. Cette nouvelle vitrine est celle d’un foisonnement de vies au cœur d’un écrin qui se veut ouvert et généreux. Révélé par une architecture travaillant en intelligence avec les lieux comme avec le territoire aveyronnais pour construire un futur durable et enviable.
Programme
Architecture / Patrimoine
Maitrise d'Ouvrage
Département de l'Aveyron
Maîtrise d'oeuvre
Atelier d’Architecture Philippe Prost / Architecte mandataire
Équipe de maitrise d'oeuvre
Gaël LESTERLIN, directeur de projet, Léa MALGA, assistante de projet, MUSEO STUDIO Delphine Bailly, Programmation et muséographie, ATELIER FC, Scénographie, LOCOMOTION, BET signalétique, LOCOMOTION, BET signalétique, ATELIER Bastien MORIN, Graphiste, RE:LAB, Multimedia, NOVAM, BET Structure, VRD, GAMBA, BET Acoustique, Atelier Jours, Paysage, Cyril VILLATTE, Economie MHType de mission
Réhabilitation, Extension, Paysage et scénographie
Surface
3200 m2 SDP
Coût
9 M€ HT
Photographe(s)
KDSL
Campus Paris-Saclay
Érigé au milieu des champs sur le plateau de l’Hurepoix, Breguet fut l’un des premiers témoins de la construction de bâtiments scolaires, qui deviendra un des fleurons mondiaux de l’excellence universitaire. Par la suite, il sera intégré au plan hippodamien mis en place pour accueillir le Campus de Paris-Saclay et au maillage régulier visible aujourd’hui. Ce rappel historique démontre l’intérêt de la conservation de l’identité de ce bâtiment, et l’importance de cette idée au cœur de notre projet architectural. Ainsi, ce dernier vise à réinterpréter le bâtiment pour répondre à de nouveaux besoins, tout en conservant la richesse de sa conception : son système distributif, sa trame, l’agencement des volumes imbriqués et articulés, ses amples toitures échelonnées…
Programme