Chevalement 1 bis

RESTAURER LE CHEVALEMENT Valoriser le repère et marqueur territorial qu’est le chevalement 1 bis de Liévin, c’est d’abord en sauvegarder la matière par une opération d’entretien et de conservation préventive : décaper, réparer et repeindre en trois couches la structure métallique pour la protéger de la corrosion et de la disparition, avec un engagement fort sur la pérennité.

Du haut de ses 46 mètres, le chevalement 1 bis de Liévin est un monument emblématique de la mémoire des hommes et de l’histoire de la mine. Valoriser ce repère et marqueur territorial, c’est d’abord le sauvegarder par une opération de conservation préventive pour la protéger de la corrosion et de la disparition. Le choix de la couleur s’est porté sur un gris métallisé capable de trancher sur un ciel bleu, pour des raisons esthétiques, techniques et historiques. Il s’agit de la couleur la plus pertinente historiquement, mais aussi de la seule permettant d’offrir une véritable palette polychromatique à la mise en lumière. Les abords seront rendus accessibles pour tous par un sol unitaire de faible pente en stabilisé de sable noir, planté de graminées et de bouleaux, espèce pionnière de la reconquête post-industrielle. Des bancs rayonnant à 360° autour du puits indiqueront les directions des autres marqueurs du bassin minier. Sous les quatre pieds du chevalement, un disque d’acier inoxydable poli miroir marquera l’emplacement du puits 1 bis, invitant le visiteur à se pencher dessus et simulant le vertige de ses 796 mètres sous terre par un effet de renversement. Le plan de masse est pensé pour s’inscrire dans un plan-guide à plus grande échelle en lien avec la future piste cyclable, pour amorcer un travail de requalification du boulevard et des parkings environnants et de reconnexion avec le centre-ville : faire de ce projet un point de départ pour d’autres ambitions, urbanistiques et paysagères. À la tombée de la nuit, le chevalement s’éclaire d’un blanc doux, statique. L’éclairage est dégradé de bas en haut entre deux nuances de blanc chaud pour donner de l’élancement à l’architecture métallique, tandis que l’éclairage des molettes recrée l’impression de mouvement des roues. Toutes les 20 minutes, il s’anime de courtes séquences dynamiques, afin de rafraîchir la perception du monument. Cela crée des respirations, des vagues d’ombre et de lumière rappelant le tempo des montées et descentes dans la mine. Toutes les heures, des rendez-vous scintillants viennent marquer le temps nocturne. L’éclairage, assuré par des projecteurs LED basse consommation, offre un outil polyvalent, permettant de multiples scénarios de programmation et de mises en couleur. Enfin, affirmer l’identité évolutive et vivante de ce patrimoine, c’est aussi en accompagner les nouveaux usages : le chevalement est un élément de mémoire minière, mais aussi un support fonctionnel d’antennes de télécommunication, infrastructure numérique vitale pour le territoire. L’assumer et l’accompagner, c’est passer de la 1ere à la 3e révolution industrielle.