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La forge de Belleville

La reconversion culturelle de cette friche industrielle est le fruit d’une concertation et un partenariat entre les artistes de l’association La Forge de Belleville qui avait élu domicile ici pendant plusieurs années et la Ville de Paris. Le projet culturel en cours d’élaboration vise à accueillir en résidence temporaire (de 6 mois à un an) avec des bourses de séjour et des bourses d’aides à la réalisation de projets, différents acteurs de la création : artistes, designers, urbanistes, concepteurs lumière, etc. dans 21 ateliers de 25 à 40 m2 désormais salubres, fonctionnels et confortables.

La démarche s’appuie sur la recherche d’un point d‘équilibre entre le niveau d’intervention nécessaire pour mettre les bâtiments aux normes de sécurité, de confort et d’accueil éventuel du public, et celui à ne pas dépasser pour rester en adéquation avec l’esprit des lieux et de l’architecture. Le programme comporte donc la remise en état et la reprise voire la réfection à l’identique, du maximum d’éléments d’origine qui font la qualité du lieu, qu’il s’agisse d’éléments de structure ou de second œuvre ou plus globalement de typologie puisque le POS ne permettrait pas une telle densité en cœur d’îlot aujourd’hui. En ce qui concerne l’usine, la structure métallique est restaurée avec reprise des pieds de poteaux par moisage et les fers sont nettoyés et traités. La toiture en sheds est restaurée à l’identique, la couverture de tuiles mécaniques est restituée sur les longs versants et les verrières sur les petits versants. Les façades des ateliers latéraux ont retrouvé leur ordonnancement par suppression d’éléments parasites et l’ensemble des portes et menuiseries a été restauré. Les structures bois, les allèges de brique et les soubassements ont fait l’objet de travaux de reprise, de décapage et de traitement. Les couvertures en zinc ont été entièrement refaites. Les ateliers dont l’état de délabrement ne permettait pas d’envisager une restauration sont reconstruits dans un registre proche de l’existant. Il s’agit là d’un travail de réécriture de l’architecture existante avec les matériaux contemporains : acier galvanisé, brique pleine, Réglit. L’esprit et le mode de construction sont conservés mais avec un travail de réinterprétation. Un atelier neuf construit en tête de l’emprise reprend les principes des ateliers existants. Ce haut bâtiment, visible depuis la rue Ramponeau, forme un signal fort indiquant à la fois la nature industrielle du site et sa fonction artistique et socio-culturelle. Lieux de travail pour artistes, l’architecture et les aménagements se doivent d’être discrets : une certaine neutralité, y compris chromatique est délibérément recherchée L’économie de moyens du projet est la même que celle projet industriel initial et poursuit le même objectif : employer des matériaux de qualité pour assurer la pérennité de l’architecture

Programme

Architecture / Patrimoine

Maîtrise d'ouvrage

DLH Direction du logement et de l’habitat - Ville de Paris

Maîtrise d'œuvre

Philippe Prost / AAPP, architecte mandataire

Équipe de maîtrise d'œuvre

Laurence BENOIST-VEILLET, Cheffe de projet, MATHILDE MOUCHEL, Assistante de projet, Bureau Michel Bancon, BET Structure, Claude Baychère, BET Fluides

Type de mission

Réhabilitation d’une ancienne usine et construction d’une extension

Surface

1350m2 SHON

Coût

1 288 050 euros HT

Photographe(s)