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Fort militaire créé par Vauban, la place forte de Mont-Dauphin fût imaginée suite à l’attaque de 1692 orchestrée par Victor-Amédée II, alors duc de Savoie. Cette œuvre architecturale exceptionnelle, entrée à l’UNESCO en 2008, n’a été achevée qu’au XIXe siècle. Son nom lui a été donné afin d’honorer le fils du roi, le Grand Dauphin. Reconnue pour sa charpente exceptionnelle, la caserne Rochambeau, située sur le site de Mont-Dauphin, accueille désormais le chef d’œuvre du sculpteur Ousmane Sow (1935-2016), la bataille de Little Bighorn. Cet ensemble monumental rappelant la dernière victoire indienne sur l’armée fédérale américaine a été prêté par la famille de l’artiste au CMN, pour une durée de 10 ans. En 1999, la présentation de ces sculptures sur le pont des Arts avait créé l’événement à Paris, et révélé la force du travail de l’artiste.

Retardé par des contraintes administratives, le projet de rénovation du Port Gallice, au bord du Cap d'Antibes, est lancé. Réhaussement des quais et pontons pour faire face à la montée des eaux, végétalisation du site, aménagements éco exemplaires pour la propreté des bassins et, cerise sur le gâteau, 3.000 m2 de locaux pour la création d'une technopole du yachting en liaison avec Sophia Antipolis.

Premier port européen en tonnage, Vauban est un port d'attache authentique étroitement lié à I'histoire d'Antibes. En 2017,la Ville a fait Ie choix de confier la gestion des ports Vauban et Gallice à la Chambre de Commerce et d'Industrie Nice Côte d'Azur et ses partenaires dans Ie cadre d'une Délégation de Service Public de 26 ans. Pour mener à bien le projet de modernisation, Ia CCI NCA, actionnaire majoritaire et gestionnaire, s'appuie sur une solide expertise de plus d'un siècle de gestion portuaire et administre déjà les sites de Cannes, Nice, Golfe-]uan et Villefranche.

Le port Gallice, situé, dans la baie de Golfe Juan, a entamé sa mue. Pensée par l’architecte Philippe Prost, celle-ci vise à requalifier ce port de plaisance construit. Le projet développé par l’architecte Philippe Prost vise à améliorer la qualité du plan d’eau, à verdir le site et à redonner vie à cette architecture blanche et épurée issue des années 1960 et 1970, considérée aujourd’hui comme un patrimoine du XXe siècle. Le permis de construire, unique pour l’ensemble du projet, a été obtenu en 2019 après une instruction de huit mois due à l’implantation du port de plaisance sur un site naturel et classé.

Pourquoi et comment les chefs montpelliérains vont investir la place de la Canourgue. En prime, premieres images du projet et visite de l'hôtel restaurant Richer de Belleval.

Fort de son succès et de sa notoriété acquise au cours de ces dix dernières années, le promoteur montpelliérain prend un nouveau virage. Une nouvelle ère placée sous le signe des grandes signatures de I'architecture française, de renommée nationale et internationale. A cette occasion, un entretien avec l'architecte choisi pour restaurer, rénover et insuffler une nouvelle vie à Richer De Belleval : Philippe Prost, Rencontre avec un architecte qui fait dialoguer passé, présent et futur...

Cet élément fondamental du bâti participe non seulement de l’esthétique d’une façade – la rythmant par un jeu de plein et de vide – mais s’inscrit aussi plus globalement dans la perception de la ville. Son histoire retracée depuis le Moyen Âge jusqu’à l’époque contemporaine révèle un renouvellement permanent, suscité par l’avancée des techniques constructives et de la fabrication des produits verriers. Au XXe siècle, avec l’industrialisation de ses composants qui permettent le développement des pans de verre et du mur-rideau, la fenêtre, désormais assimilée à la façade, s’éclipse. C’est au cours du dernier quart du siècle que la fenêtre retrouve son statut et son identité.

L’hôtel Richer de Belleval et sa chambre 18 ouvrent une fenêtre sur le passé de la ville languedocienne et offrent un point de départ pour s’aventurer dans le quartier de l’Ecusson. A l’abri des foules, la Canourgue est la plus ancienne place de Montpellier. Construite à la fin du XVIe siècle en calcaire coquillier (une pierre blanche très lumineuse), elle a retrouvé la superbe de ses origines. L’hôtel Richer de Belleval, érigé autour de 1500, la couve des yeux. Au dernier étage se cache la romantique chambre 18, qui offre une vue sur la fontaine des Licornes, les frondaisons des micocouliers, les toits en tuiles et au loin le pic Saint-Loup, le plus haut massif de la région.

Apesar de ter sido inaugurado só em junho de 2021, o edifício Richer de Belleval já conquistou o coração de arquitetos, artistas e designers do mundo inteiro pela originalidade e pela complexidade de sua arquitetura altamente refinada. Localizada no coração da cidade francesa de Montpellier, o edifício ergue-se entre os becos medievais e as proezas de grandes arquitetos contemporâneos como uma iniciativa que combina, no mesmo espaço, um hotel, um restaurante e uma fundação artística de altíssimo nível. Quer conhecer um pouco dessa maravilha arquitetônica que é o Richer de Belleval? Então continue a leitura e saiba mais!

C'est un retour en pleine lumière et un ultime défi entrepreneurial pour le groupe Château- Pourcel, codirigé par les frères Jacques et Laurent Pourcel, ex-3 étoiles au Michelin aujourd'hui âgés de 57 ans, et Olivier Château. Cinq ans après la fermeture de leur restaurant gastronomique Le Jardin des Sens, qui a laissé place à un programme immobilier, les deux chefs ressuscitent à partir du 26 juin cette marque phare, associée aux saveurs méditerranéennes, dans l'hôtel particulier Richer de Belleval (XVIIe siècle), situé au coeur du centre-ville de Montpellier, place de la Canourgue.

Le permis de construire du projet « Le Gîte de Fourcy », lauréat de la consultation « Réinventer Paris 2 » sur le site de l'Hôtel de Fourcy, au 8 place des Vosges (IVe ), sera déposé courant 2020. Propriété de la Ville de Paris, cet hôtel particulier du XVIIe siècle est aujourd'hui partiellement occupé par l'annexe d'un lycée et les services administratifs de la Maison de Victor Hugo. « Notre projet va donner un autre visage à ce célèbre lieu. Contre-intuitive, la programmation aspire à y remettre de “vraies gens” avec un objectif de mixité sociale », explique Olivier Launay, directeur général d'Habitat & Humanisme Ile-de-France, l'un des opérateurs de l'équipe lauréate, emmenée par Quartus.

Le centre d'excellence consacré aux métiers de l'artisanat d'art, du patrimoine bâti et de la gastronomie franchit une nouvelle étape. Installé dans la Grande Ecurie du château de Versailles (Yvelines), il va quasiment sextupler sa surface, passant de 1.000 à 6.000 m 2 dans les prochaines années.

PHILIPPE PROST RETENU POUR L’AMÉNAGEMENT DU CAMPUS VERSAILLES

Après un premier diagnostic des travaux urgents à réaliser pour sauvegarder le Citadelle, les architectes désignés ont connu leur premiere réunion de travail.

Aux lendemains qui chantent, les surlendemains fiévreux. La lenteur du déconfinement ne doit sans doute pas faire oublier la violence d’une situation économique qui approche sournoisement. Philippe Prost, membre titulaire de l’Académie d’Architecture, s’y prépare méthodiquement pour préserver l’harmonie de son atelier.

Cette pandémie peut être un dilemme cornélien pour un certain nombre d’entre nous. Peut-on sanctuariser la santé publique, tout en demandant une relance progressive de l’économie ? L’arrêt de la commande publique et des consultations publiques des concours d’architecte a pénalisé toute la filière du BTP, les ingénieurs et les architectes. Demandez-vous aujou

Depuis 2012, la Fédération Française des Tuiles et Briques organise tous les deux ans le concours « La Tuile Terre Cuite Architendance », en partenariat avec le Réseau des Maisons de l’Architecture. Cette année, il sera présidé par Anne-Sophie Kehr, présidente du RMA, et comptera également Pascal Desplanques, architecte à l’Atelier Bettinger Desplanques (Grand prix 2018), Luca Battaglia, architecte chez Fresh Architectures (Grand prix 2014), Philippe Prost, architecte à l’Atelier d’Architecture Philippe Prost (Lauréat 2016), mais aussi Sabri Bendimérad, architecte et maître de conférences à l’ENSA de Paris- Belleville.

Selon Philippe Prost, en ces temps de crises multiples, les architectures de guerre constituent aujourd’hui encore, en ce début du XXIe siècle anxiogène, une source inépuisable de réflexions car elles posent en préambule la question du rapport au territoire et à sa topographie. « L’originalité et la beauté des formes ne résultent jamais d’aucun style mais de la seule recherche d’efficacité », soutient-il.

Les architectes du patrimoine ne se préoccupent pas que de vieilles pierres. Une récente rencontre leur a permis d'interroger la pratique du dessin face à l'essor de Ia conception en BIM.

« Un projet est toujours l’esquisse d’un projet à venir, c’est un développement perpétuel. Le CIR est un processus incitatif qui pousse à aller plus loin dans la recherche de solutions conceptuelles ou techniques. Nous avons déposé un premier dossier pour le mémorial de Notre-Dame-de-Lorette. Cet ouvrage d’art recourt au BFUP et à la précontrainte pour réaliser pour la première fois une ellipse de 325 mètres de périmètre franchissant en courbe dissymétrique près de 60 mètres au-dessus du vide. Il est le résultat d’une ingénierie de pointe, que nous avons dirigée depuis l’agence et qui a mobilisé cinq bureaux d’études pour la modélisation de sa structure.

A Vérone, tous les deux ans, se tient Marmomacc, le plus grand salon au monde consacré au matériau dans toute sa diversité, accueillant des exposants venus des cinq continents. En octobre 2007, pour sa 42e édition, ce salon international du marbre, de la pierre, du design et des technologies a organisé le dixième Prix international de l’architecture en pierre ; ce prix, institué en 1987, est remis au Castel Vecchio de Vérone, château fort aujourd’hui mondialement connu pour l’intervention de l’architecte Carlo Scarpa.

Fasciné par l'architecture, ses recherches comme ses réalisations, Philippe Prost explore Ia mémoire des lieux pour en donner une vision contemporaine. A I'inverse de certains architectes dont on reconnaît d'emblée la signature, Philippe Prost s'adapte à I'histoire et la géographie des lieux où il intervient, du Mémorial de Notre-Dame-de-Lorette à l'Atelier central d'outillage de la Monnaie de Paris. "J'y m'immerge dans chaque lieu pour en comprendre l'esprit, afin de le réinterpréter, Ie transformer et en donner une lecture contemporaine".

Philippe Prost inscrit son travail dans «l’épaisseur du temps», même quand son actualité, en 2017, semble se télescoper. La Monnaie de Paris qui ouvre au public le 30 septembre, la livraison au début de l’été de la Cité des Electriciens dans le Nord, un concours pour les ports d’Antibes et Juan-les-Pins gagné en février. Et encore des acclamations pour l’Anneau de la mémoire. Portrait.

Références citées par les étudiants dans les études de cas.

Philippe Prost reviens sur son parcours et les thèmes de la transmission, la mémoire, contexte et création.

Philipe Prost a longtemps hésité entre écrire et construire mais c'est l'architecture de Sébastien Le Prestre, Marquis de Vauban, qu'il l'a amené à s'intéresser à l'intelligence du bâti. Il enseigne, il construit et restaure. Son prochain chantier: la réhabilitation du palais de la Monnaie à Paris. Un entretien avec Alin Avila autour de l'architecture et du patrimoine pour ce numero spécial patrimoine.

Derrière ses remparts, la ville médiévale réunissait dans un même espace riches et pauvres. La ville d'aujourd'hui pratique l'étalement, reléguant les classes moins favorisées dans les banlieues. Philippe Prost se livre sur sa vision de la Ville d'aujourd'hui lors d'un entretien avec Jean françois Mondot.

Le journal de bord de Philipe Prost sur le mois de Septembre

Guide des dernières publications et book review de D'A, incluant le livre Vauban ou le style de l'intelligence de Philipe Prost.

L'association Avenir et patrimoine, présidée par Philipe Prost, a organisé, avec Jean Marie Pérouse de Montclos, le 20 Octobre 2007 à l'Insitut National d'histoire de l'art un colloque intitulé "Reconstruire les Tuileries?"

Une opération de logements dans le Paris des faubourgs, sur une parcelle profonde du 20e arrondissement, a propulsé récemment Philippe Prost sur le devant de la scène, avec une mention à l'Equerre d'argent. Ce travail urbain délicat, respectueux des parcellaires et porté par une écriture architecturale calme et sans esbroufe, n'est qu'une des facettes de l'architecte venu à travailler sur la ville par le détour de l'architecture militaire.

Sites fortifiés, territoires de projets. Quelles sont les perspectives comtemporaines des sites fortifiés? Comment les mettre en valeur ? Comment peut on s'appuyer sur les espaces architecturaux, urbain et paysagers pour concevoir des projets de territoires pour demain ?

Il réhabilite fortins et manufactures, telles la Citadelle de belle-Ile ou la Monnaie de Paris. Pour cette architecte admirateur de Vauban, rien de plus durable et souple que le bâti militaire. Lors de cet entretien, Philippe reviens sur ces débuts et sa vision de l'architecture. À quoi tient une vie, une carrière, une passion ? Philippe Prost voulait être musicien. Un métier de crève-la-faim pour ses parents. Alors, pour les rassurer, et sur les conseils de son professeur de piano, il s’est inscrit en architecture, « des études cool qui ne demandent pas trop de boulot ». Sauf qu’en troisième année il mord à l’hameçon. Abandonne la musique, plonge dans la matière, accumule bientôt les diplômes et entre à l’École de Chaillot, qui forme les architectes du patrimoine. Il se passionne pour l’architecture militaire et se noie dans les plans-reliefs et les archives… Jusqu’à ce jour de 1989 où, lors d’un colloque savant sur Vauban, ce jeune rat de bibliothèque rencontre un vieil homme, André Larquetoux (1908-2004) qui finira de bouleverser sa vie en lui confiant un chantier titanesque…

L’architecte, lauréat en octobre dernier du Grand Prix national de l’architecture, prône une discipline résolument collective et une démarche tournée vers la réhabilitation du bâti. Portrait. Sur le palier, une maquette de la Cité des électriciens indique que nous sommes au bon endroit. On entre dans un atelier baigné de lumière où, sur les étagères, les maquettes des réalisations passées et des projets à venir trônent à côté de matériaux bruts et de carreaux colorés annonciateurs du futur. C’est dans ce décor propice à la création que Philippe Prost a installé l’agence qu’il a créée avec son associée Catherine Seyler. En 2019, deux autres associés – Gaël Lesterlin et Lucas Monsaingeon – les ont rejoints pour structurer l’équipe, qui compte aujourd’hui une trentaine de collaborateurs. « L’architecture est un sport collectif, on ne marque pas le but tout seul, ce n’est pas une œuvre solitaire », assure l’architecte, en soulignant la place des différents partenaires, « bureaux d’étude, maître d’ouvrage ou entreprises ».

Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, s’est rendue le 13 octobre 2022 à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine où elle a remis, sur proposition du jury, le Grand Prix national de l’architecture 2022 à l’Atelier d’Architecture Philippe Prost. Sur invitation du jury, la ministre a également décerné un prix d’honneur à Renée Gailhoustet pour saluer sa carrière. Créé en 1975, le Grand Prix national de l’architecture est la plus haute distinction nationale dans le domaine de l’architecture. Elle récompense une agence implantée en France pour l’ensemble de son œuvre. L’édition 2022 s’est adaptée à l’évolution de la pratique architecturale, en veillant à sélectionner des agences d’architecture plutôt que des individus et en introduisant plus de parité parmi les finalistes.

Le 13 octobre 2022, à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, a remis, sur proposition du jury, le Grand Prix national de l’architecture 2022 à l’Atelier d’Architecture Philippe Prost. Sur invitation du jury, la ministre a également décerné un prix d’honneur à Renée Gailhoustet pour saluer sa carrière. Le jury a auditionné sept agences présélectionnées le 7 septembre 2022. La ministre a également salué le travail des six autres agences : Atelier du Rouget, Atelier Philippe Madec Architecture et associé, Bruther Architectes, Corinne Vezzoni et Associés, Perraudin Architecture et Studio Odile Decq.

Lauréat du Grand Prix National de l'Architecture 2022, Philipe Prost revient sur sa quête incessante pour faire dialoguer le neuf et l'existant. "Transformer une maison, surélever un batiment, créer de nouveaux percements, c'est le propre de l'architecture et c'est de la création". L'article dans son intégralité est disponible via le lien PDF ci dessous.

Philippe Prost est un architecte contemporain qui se distingue par son intérêt pour le patrimoine et les lieux de mémoire. « Intéressé par le passé, passionné par le futur », voilà ce qui caractérise la démarche cet architecte diplômé de l’école de Versailles et aujourd’hui professeur à Paris Belleville. Au travers de projets tels que la réhabilitation de la Monnaie de Paris, il sublime le patrimoine tout en venant par touches répondre aux enjeux contemporains. Sa pratique s‘est aussi orienté sur les lieux de mémoire avec la construction de l’Anneau de la Mémoire en 2014. Philippe Prost est ainsi un de ces rares architectes faisant le lien entre passé et présent et dont la curiosité et le pragmatisme l’ont poussé à s’intéresser à l’économie de la matière et au réemploi, bien avant qu’ils ne soient sur toutes les lèvres.

Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, a dévoilé ce 13 octobre à la Cité de l’architecture et du patrimoine (ParisXVIe), le nom du nouveau lauréat, en préambule des Journées nationales de l’architecture (JNA). Renée Gailhoustet, 93 ans, reçoit un Grand Prix d'honneur. Sept agences restaient en lice jusqu'à ce jour pour recevoir le Grand Prix national de l’architecture (GPNA). Après une journée de délibérations, le jury réuni pour la circonstance a retenu la candidature de AAPP - Atelier d’Architecture Philippe Prost qui se voit attribuer la distinction «pour l’ensemble de ses réalisations et sa contribution à l’élaboration de la doctrine architecturale.»

Parution dans le Magazine de Décembre 2022-Janvier 2023

À l'occasion du lancement des Journées nationales de l'architecture, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a dévoilé le nom du lauréat du Grand Prix national de l'Architecture : Philippe Prost, spécialiste de la transformation de l'existant, patrimonial comme plus ordinaire. La distinction salue ainsi la persévérance d'un professionnel en phase avec les préoccupations architecturales contemporaines. Né en 1959, diplômé en 1983 de l'école d'architecture de Versailles et, en 1989, de l'École de Chaillot, Philippe Prost fabrique un "art de la transformation" qui interroge les tensions entre le déjà-là et sa nécessaire actualisation, à toutes les échelles (de l'îlot à l'édifice) et sous toutes les formes d'intervention, de la conservation à la réhabilitation, à la reconversion ou au recyclage.

Et si nous partions de l’idée, ou plutôt prenions le pari, que ce tout jeune XXIe siècle, à peine âgé de 22 ans, malgré tous les périls qui s’annoncent, toutes les menaces qui nous guettent, pourrait paradoxalement devenir un nouvel âge d’or de l’architecture ! Mieux encore, que les architectes auraient, à la manière d’une avant-garde, un rôle essentiel à y jouer dans un dénouement heureux ! C’est en tout cas le point de vue que j’ai envie d’adopter en guise de conclusion à cette chronique engagée il y a maintenant plus d’un an. Après tout, la Renaissance est née de l’épuisement d’un monde, la Révolution française a marqué un temps incroyablement fort, trop longtemps passé sous silence, de l’architecture comme un art de transformer le réel sous toutes ses formes. Les périodes de crise ne seraient-elles finalement pas plus propices que les autres au retour de l’architecture, à sa réinvention tandis que les périodes de continuité seraient vouées aux débats et évolutions stylistiques propres à la discipline?

Si hier encore, à la fin du XXe siècle, patrimoine rimait avec vieilles pierres et monuments historiques avec chefs-d’œuvre en péril, aujourd’hui en ce début de troisième millénaire patrimonial rime à l’évidence avec environnemental. Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que le patrimoine, c’est ce qui dure, ce que les générations se sont transmis au fil des siècles, ce qui est parvenu jusqu’à nous. Ce n’est pas sans raison que nos voisins britanniques emploient, eux, le mot « héritage ». Quoi de plus durable en effet qu’un bâtiment vieux de deux, trois ou quatre cents ans, ayant démontré au fil des siècles sa capacité à évoluer avec les usages comme à accueillir de nouveaux programmes, un bâtiment dont certaines parties ont déjà été transformées plusieurs fois, des ouvrages démontés et réemployés, d’autres éléments ayant été purement et simplement recyclés.

À la charnière des années 1970 et 1980, alors que fonctionnalisme et style international sont de plus en plus remis en question, le postmodernisme fait son entrée fracassante sur la scène architecturale. Parallèlement, dans le sillage de la voie ouverte par Carlo Scarpa, une autre approche de l’architecture, celle de la trans- formation, reprend des couleurs avant d’être bientôt célébrée. Sous le coup de problématiques émergentes, comme la désindustrialisation massive, ou encore une patrimonialisation élargie et accélérée du bâti, les formes d’intervention dans ce domaine se multiplient tout en se diversifiant, offrant une infinie variété de solutions architecturales. La part croissante, et bien- tôt majoritaire, prise par les chantiers dans l’existant, comparée à celle des constructions neuves fera le reste. Ainsi à l’aube du XXIe siècle, cette pratique a pris, chez les architectes, une place tellement considérable qu’aucune agence n’y échappe plus.

Les effets des deux premières révolutions industrielles combinés à ceux des deux guerres mondiales d’un côté, le triomphe du béton armé et du mouvement moderne de l’autre vont voir au XXe siècle la logique de la table rase l’emporter progressivement sur celle de la transformation. La puissance industrielle ne cesse de croître, tandis que les ressources naturelles semblent illimitées. Le sommet de cette période s’établit, sans conteste, du moins symboliquement, durant les Trente Glorieuses (1945-1975). En réalité, de la fin de la Première Guerre mondiale au « Rapport Brundtland », c’est le temps des heures sombres pour l’architecture, considérée comme l’art et la manière de transformer l’existant, le déjà bâti. Et pourtant, dans des circonstances particulières, la transformation architecturale continue d’être pratiquée.

Le XIXe siècle fut paradoxalement tout à la fois celui de la première révolution industrielle et celui de la naissance du concept de monument historique. Un siècle se conjuguant au futur comme au passé; l’intérêt pour l’un se nourrissant finalement de la projection dans l’autre. Armés de nouveaux matériaux et de nouvelles doctrines, architectes et ingénieurs lancent alors un défi au temps tandis que la construction semble en passe de s’affranchir de la pesanteur. L’architecture demeure bel et bien un art de la trans- formation pour peu qu’on la considère au regard de la matière et à l’échelle de l’ouvrage.

Fruit d’une crise à la fois politique et économique, devenue religieuse et militaire, la Révolution française réunit toutes les conditions pour être un chapitre majeur mais méconnu d’une approche de l’architecture sous l’angle de la transformation. Là où les historiens ne retiennent généralement que décors éphémères de fêtes révolutionnaires et disparition d’édifices, les architectes peuvent aujourd’hui y découvrir un processus d’une ampleur et d’une rapidité inégalée ayant débouché sur d’innombrables projets répondant à de nouveaux besoins. Dans ce contexte terrible, où l’argent manque et le temps presse, il n’est plus question de construire : récupérer et reconvertir sont les seuls mots d’ordre.

L’immense renouveau artistique et scientifique de la Renaissance n’aurait pas eu lieu sans les bouleversements économiques et politiques qui se sont produits à la charnière des XIVe et XVe siècles, mettant progressivement un terme au Moyen Âge. Le foyer de cette Renaissance sera l’Italie du Quattrocento. Ce mouvement artistique qui voit la redécouverte des arts pratiqués durant l’Antiquité gréco-romaine impacte puissamment l’architecture et marque la fin de la période gothique, dont le terme a été inventé par Giorgio Vasari pour mieux jeter le discrédit sur cette architecture venue du Nord, en réalité de l’Île-de-France, en l’attribuant aux Goths, alors considérés comme le peuple barbare par excellence. Parallèlement à la peinture et à la sculpture, l’architecture va donc connaître un incroyable renouveau, en Italie d’abord, avant qu’il ne se propage dans toute l’Europe.

Assurément certaines époques sont plus propices que d’autres à l’art de la transformation : et d’abord celles des grands bouleversements, qu’ils soient d’ordre militaire, religieux ou économique, bouleversements qui ont presque toujours débouché sur la réutilisation d’édifices comme d’ouvrages existants en changeant leur destination au gré des situations et des besoins, comme au fil des idées neuves. Aussi serait-il totalement erroné d’imaginer que le triptyque réutilisation-réemploi-recyclage soit propre à notre troisième millénaire, même si la crise environnementale sans précédent que nous vivons pourrait le laisser à penser. Ces pratiques sont en réalité extrêmement anciennes, d’où l’importance aujourd’hui d’une remise en perspective.

Parler de l’art de la transformation, c’est parler tout simplement de l’essence même de l’architecture, à savoir transformer les situations naturelles comme les situations bâties. Il n’existe pas d’édifice qui n’ait connu de transformations, ou ne soit appelé à en connaître au gré du temps et de ses occupants. Dès mon premier projet, avec la citadelle de Belle- Île-en-Mer, j’eus la chance de pouvoir embrasser toutes les échelles depuis celle du bâtiment jusqu’à celle de la forteresse, de la simple chambrée d’un casernement à celle d’un paysage tout entier. Au fil des années, j’appris à découvrir cette citadelle, différente à chaque saison, tout à la fois unique et multiple, comme une œuvre en soi dont le fil conducteur est le temps, une œuvre à plusieurs mains, à plusieurs auteurs, en l’occurrence des ingénieurs militaires : une œuvre ouverte au sens où l’entendait Umberto Eco.

LA MODERNITÉ D'ANDRÉ LE NÔTRE SE RÉINVENTE SANS CESSE alors que le paysage cristallise des enjeux de l'urbanisme. Mais, jusque là, l'oeuvre du " jardinier de louis XIV n'avait pas suscité une approche pluridisciplinaire qui permette d'explorer les constructions culturelles dont elle procède. Telle est l'ambition de ce recueil qui croise 19 études de spécialistes consacrées aux institutions, aux sciences, aux techniques et aux arts ayant contribué à la formation des territoires et des paysages du XVIIème siècle. Il s'agit là, aussi, de mieux comprendre l'héritage qui structure notre environnement pour en accompagner l'évolution. Dans ce nouveau jeu d'assemblage, volontairement composé de fragments, les idées reçues sont déconstruites tandis que les associations de pensées demeurent libres.

Congrès de l'association Vauban, 5,6,7 mai 1989 - L'enceinte du Palais à Belle-Ile : un grand chantier de l'Empire.

The regions of Europe have an architectural heritage that is a thousand years old; today's challenge is to integrate this heritage into contemporary life in a sustainable way. From the first. architecture has always aimed to adapt to the way of life of the society it serves, but few buildings have come down to us intact and as they were originally designed. Since the second half of the 19th century the speeding-up of history has increased the rhythm of change and has led to continual restructuring, extension and conversion. These changes have brought about the use of more and more innovative techniques, based on flexibility and reversibility, but the weight of materials, the time needed to implement these programmes, financial constraints and cultural compartmentalisation have deferred many of these projects and left us with a museum heritage frozen in time and quite unrelated to the original purpose of the buildings. What can be done with buildings looking for new use - a fortress without an army, a château without a lord. a workshop without an artisan, a factory without workers, or even an abbey without monks or a church without a congregation? The rise of a new national or international style or the creation of innovative techniques does not necessarily damage the integrity of a place. Modern techniques and materials, such as glass and steel, have a transparency, lightness, flexibility and reversibility that make them highly suitable for integrative undertakings. The examples presented in this book ail demonstrate a desire to be considered as "local" projects and to take their place in an evolutionary interpretation of history. Alter more than a century of conflicting debate on the subject of rehabilitation, it seems that the aims expressed in the Charter of Venice have borne fruit by giving rise to quality and personalised buildings that themselves are a contribution to this debate. Pierre Thiébaut studied architecture in France and in the USA (where Louis Kahn was one of his professors), and is also a graduate in planning of the Institut d'Urbanisme de Paris and the Ecole Nationale des Ponts et Chaussées in Paris. Prior to his present activity as a writer of articles and books on architectural rehabilitation and teacher at the Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Paris La Villette, he was an Architecte des Bâtiments de France and an Architecte Urbaniste de l'Etat heading the Service Départemental du Patrimoine du Conseil Général de Seine et Marne.

En ouverture, la conférence de l'architecte urbaniste Philippe Prost est consacrée au mémorial international de Notre-Dame-de-Lorette, un Anneau de la Mémoire qu'il a conçu à la suite d'un concours d'architecture public, lancé par la Région Nord-Pas-de-Calais et que son agence a remporté en 2012. Le mémorial international de Notre-Dame-de-Lorette est un monument commémoratif du centenaire de la Grande Guerre, réunissant les 579 606 noms des combattants morts sur cette ligne de front, de toutes nationalités. Il est élevé à proximité du site de la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette, à Alain-Saint-Nazaire, dans le département du Pas-de-Calais. Il a été inauguré le 11 novembre 2014 par le président de la République. Philippe Prost expose le contexte d’une commande peu commune, sur une terre particulièrement chargée de traces guerrières. Il revient sur les choix de conception et les contraintes d’un chantier hors-norme. L’utilisation de différentes techniques et assemblages d’ouvrage d’art ont rendu ce chantier exceptionnel en matière de construction. Le mémoire international de Notre-Dame-de-Lorette a été distingué par de nombreux pris en France comme à l’étranger. Auteurs : Pierre Boudon, Maribel Casas, Louis Destombes, David Malaud, Giaime Meloni, Romain IliouMaud Nÿs, Alesandro Panzeri, Philippe Prost, Franck Rambert, Suzanne Satcher et Guillaume Ramillien

Evoluzione e continuità: l'edizione 2018 del Premio Gubbio, la decima organizzata dal 1990 ad oggi, si trasforma profondamente nella sua struttura organizzativa e allarga il suo sguardo a tematiche ed aree geografiche nuove. Al tempo stesso, prosegue un dialogo ormai pluridecennale con i filoni di ricerca propri dell'Associazione Nazionale Centri Storico-Artistici, e si conferma come una fondamentale rassegna triennale, alla scala nazionale ed europea, delle migliori pratiche di progettazione nelle città e nei territori di interesse storico. Da quasi trent'anni, il Premio Gubbio rappresenta per l'Associazione uno spazio d'investigazione, di aggiornamento, di messa in discussione dei principi di quella riflessione teorica e progettuale, che ne ispira l'attività fin dalla sua fondazione, nel 1960. È infatti precisamente nel confronto continuo e virtuoso con la sfera della progettazione e con i suoi diversi attori -architetti, urbanisti, amministrazioni pubbliche- che si realizza appieno la missione di Ancsa. Oggetto di questo volume è l'insieme delle proposte -quasi novanta che hanno partecipato al Premio Gubbio 2018, descritte attraverso i disegni, le immagini e le parole dei loro autori, e messe a sistema dai commenti critici dei membri dell'Associazione. Una linea ideale, un processo di evoluzione nella continuità, lega le esperienze ormai storicizzate dei fondatori di Ancsa - tra di loro, Giovanni Astengo- e i pro-getti contemporanei vincitori del Premio. È la capacità d'interrogarsi sul ruolo del patrimonio costruito, quale eredità in costante evoluzione, e la volontà di verificare criticamente e lucidamente il rapporto mutevole e sempre aperto a interpretazione che esso intrattiene con il presente e con il mondo del progetto.

Accueillir la nature, s’enfouir dans la végétation, suivre les lignes d’un relief capricieux, en magnifier la minéralité, faire surgir l’histoire d’un paysage, souligner la puissance d’un site naturel, participer à la préservation de la biodiversité : présentés dans cet ouvrage, trente-cinq bâtiments réalisés en France depuis le début du nouveau millénaire mettent en lumière la richesse des dialogues que le béton, dont ils sont constitués, établit avec la nature. Un panorama architectural auquel s’ajoutent un rappel historique et les éclairages de professionnels, membres de l’association Bétocib, qui exposent les capacités du béton à s’inscrire, grâce à la recherche et l’innovation, dans la marche du développement durable.

Après Construire Réversible, paru en 2017, ce nouvel ouvrage collectif, porté par CANAL architecture, regroupe des références, réflexions et positions eu égard au défi grandissant de la transformation des constructions existantes. Cette problématique, élargie à la transformation des villes et doublée par la pénurie croissante de logements ainsi que par la raréfaction des ressources terrestres nous oblige à marquer un arrêt pour penser de nouveaux modèles plus proches de la réparation que de la réhabilitation lourde. De nombreuses certitudes sont à reconsidérer, comme ces situations construites dans notre pensée collective qu’il nous faut collégialement transformer. Cette publication à portée didactique rassemble, sur 178 pages, 12 chapitres et près de 70 contributeurs d’horizons multiples.

Pourquoi les photographies de Christine Bastin et de Jacques Evrard, comme la visite de nombreux cimetières militaires et de mémoriaux des deux guerres mondiales sur le front occidental à laquelle ils nous invitent, suscitent-elles ce choc, cette puissante émotion, nous faisant découvrir un art du paysage et de véritables jardins qui parlent du pays d'origine des morts reposant là sous l'humus ? Quelles sont les racines de l'art de ces cimetières militaires conçus comme des jardins dans l'histoire du cimetière civil occidental ? En quoi trouvent-ils leurs sources dans l'histoire des jardins, du paysage et de l'architecture de chacune des nations concernées ? Pour répondre aux interrogations des visiteurs virtuels et de ceux que nous invitons à découvrir ce patrimoine méconnu en se rendant sur le terrain, nous avons réuni plusieurs auteurs, experts dans leurs domaines respectifs : Marie-Madeleine Damien, secrétaire générale de l'Association Paysages et Sites de mémoire de la Grande Guerre, professeure émérite de l'Université Lille I ; Paul Gough, peintre, écrivain, vice-chancellor et vice-président du College of Design and Social Context RMIT University, à Melbourne ; Isabelle Loodts, archéologue, journaliste, auteure et réalisatrice ; Bernard Klein, directeur du Centre international Albert Schweitzer à Niederbronn-les-Bains ; Chantal Pradines, spécialiste reconnue des allées d'arbres et Simon Rietz, architecte paysagiste, auteur d'un doctorat sur l'histoire des cimetières militaires allemands de la Première Guerre mondiale.

Completed in June 1937, its giant yellow dome measuring 26 meters high, it easily dominated the cityscape of Phnom Penh while its four arms gracefully extended into the surrounding space. Ranking at the time among the largest domes in the world, the Central Market is undoubtedly one of the most beautiful buildings built by the French during the protectorate. After more than 70 years of loyal service, the Municipality of Phnom Penh, in collaboration with the French Development Agency decided at the turn of the millennium to offer it a new lease of life by renovating both the interior and exterior of the building. This book does not relate only the stories of its construction, renovation and current operation, but also reflects by words and images, the human presence behind the scenes and behind the stalls, people who every day give life to the market, busy under the dome and wings.

Acte de colloque. La reconversion du patrimoine touche tous les types d'édifices et tous les domaines d'activité. Abbayes, fermes modèles du XIXe siècle, châteaux et grandes demeures, ensembles industriels deviennent des lieux culturels, touristiques, administratifs. Les entreprises, elles aussi, réinvestissent de nombreux sites. S'ouvre alors un dialogue entre histoire et création contemporaine. Comment faire cohabiter un bâti existant avec un nouveau programme, sans nuire à l'authenticité du lieu ? Comment adapter un monument ancien à la société d'aujourd'hui ? Quelles sont les contraintes et réticences ? Reconvertir des édifices, n'est-ce pas s'inscrire dans la démarche du développement durable ? N'est-ce pas permettre le maintien et la transmission d'un patrimoine ? A travers plusieurs exemples, tant seine-et-marnais que nationaux et internationaux, les auteurs vous invitent à découvrir des reconversions exemplaires et à vous pencher sur les multiples questions posées par cette thématique d'actualité.

La presqu'île de Zorrotzaurre, sur le fleuve Nervion, située à proximité du centre ville de Bilbao, est aujourd'hui le dernier quartier qui garde encore trace de la mémoire industrielle de la ville. Un lieu en marge, une vaste friche à l'écart de la grande Cité qui, en vingt ans, se sera réinventée, réorganisée, modernisée autour du musée Guggenheim. Zorrotzaurre doit devenir une île à part entière après mise en oeuvre du gigantesque projet d'aménagement urbain signé par l'architecte Zaha Hadid. En France, de nombreux acteurs culturels travaillent sur la sauvegarde du patrimoine industriel, les friches urbaines, les problématiques complexes, architecturales, urbanistiques, sociales, artistiques, liées à la réutilisation des lieux porteurs de mémoire. C'est pourquoi l'Institut français à Bilbao devait s'intéresser à Zorrotaure, où la Ville et le Pays basque se dotent aujourd'hui d'un Nouveau territoire de l'art pour s'inventer un après-Guggenheim. Auteurs : Marc Desportes, Izaskun Embeita, José Manuel Gonzalvès, Idoia Goti, José Ibarrola, Gloria Iriarte, Eduardo Mùgica, Pablo Otaola, Aitor Ortiz, Philippe Prost, Catherine Seyler

Transformer la ville Cette sixième édition du concours Architecture Bas Carbone s'inscrit dans un contexte politique en mutation tant au niveau de l'urbanisme que de l'énergie. Ce concours propose de transformer la ville en explorant des formes d'habitat plus innovantes, plus participatives et toujours plus économes en énergie, comme y invite la Loi Alur. L'accent est mis cette année sur la dimension urbaine des projets et la relation au quartier ou au voisinage immédiat, dans un esprit interactif esquissant la mutualisation de certains fonctionnements par la mise en réseau. Cette transformation de la ville invite à explorer de nouvelles pistes sensibles et intelligentes afin de répondre aux besoins de la population et aux impératifs énergétiques et environnementaux qui s'imposent à la société en termes d'habitat, de cadre bâti et de mode de vie. Le projet pour la Cité des Electriciens à Bruay-la-Buissière a reçu une mention. Neufs ou rénovés, tous les bâtiments répondent aux exigences du bâtiment basse consommation (BBC), les existants étant contraints d'adopter une isolation par l'intérieur pour conserver leur aspect architectural. Cette intervention recourt à un isolant spécial, le Métisse, produit d'une filière locale de recyclage des tissus gérée par Emmaüs. Le réseau de chaleur envisagé pour irriguer l'ensemble des bâtiments opte pour deux pompes à chaleur air/eau, avec le gaz en appoint. Un effet d'entrainement est attendu de cette opération patrimoniale exemplaire sur le vaste parc de l'habitat minier hérité des Houillières du Nord et géré par Maisons et Cités à hauteur de 61000 logements dont l'avenir est souvent compromis.

Gilles Pourtier a été accueilli pendant un an au 3 bis f, un centre d’art contemporain situé au coeur de l’hôpital psychiatrique Montperrin à Aix-en-Provence. La grande surface de réparation s’intéresse à ce lieu de soin et à son architecture sérielle, examinant les variations typologiques des pavillons où sont accueillis les patients. Les photographies insistent sur le caractère répétitif et la production de masse de ces édifices, rapprochant cette esthétique industrielle des problématiques de l’art minimal. Gilles Pourtier développe également une série de dessins titrés Wunderblocks qui interroge la relation entre le bâti et les individus. La pluridisciplinarité, défendue dans cet ouvrage croisant dessins, photographies, architecture, permet d’apporter un regard nouveau sur le sujet de la psychiatrie en s’intéressant au rapport étroit entre des pathologies et des environnements. Les textes de Jean-Christophe Arcos (commissaire d’exposition) et de Philippe Prost (architecte) appuient et éclairent cette démarche tout au long de l’ouvrage.

Seven hundred years of architectural innovation make for an international survey of spectacular scope and depth, from the dome of St. Paul’s cathedral to the arresting angles of the Sydney Opera House, from the monumental Taj Mahal to Kengo Kuma’s attempts “to erase architecture,” to fortresses, bridges, and skyscrapers. The contributors include practicing architects and leading academics, and their essays focus on the architects and engineers through history who have shaped and transformed the built environment. More than two hundred illustrations of structures famous, revolutionary, and surprising ― including original drawings and prints and modern photography ― bring the works to life.

Quand une Manufacture d'Indiennes devient Cartoucherie... puis Cour des Images. Cet ouvrage est le fruit d’une aventure humaine exceptionnelle, tissée de rencontres avec les cartouchiers, d’interrogations, d’intérêts contradictoires discutés dans des débats passionnés, de décisions politiques fortes qui ont finalement abouti à la mise en oeuvre d’un gigantesque chantier de réhabilitation et de reconversion économique. Plusieurs contributeurs apportent leur pierre à l’édifice, chacun selon son domaine de compétences : l’architecte du patrimoine Philippe Prost, Mathilde Mouchel, chef de projet, David Besson architecte paysagiste, Alain Luciani de la CRMH ingénieur chargé du suivi des travaux, Nadine Halitim-Dubois de la DRAC Rhône-Alpes, Christèle Burgard responsable de la Conservation départementale de la Drôme, Jacques-Rémy Girerd futur occupant des lieux, Luc Dall'Armellina enseignant et chercheur, le photographe Jean-Pierre Bos habitué des friches industrielles et des chantiers, constamment présent sur site pendant plus d’un an, a suivi les transformations fondamentales d’un bâtiment recouvrant au fur et à mesure des démolitions intérieures son enveloppe originelle et ses vastes perspectives... Processus saisi par l’appareil du photographe sous forme de reconductions témoignant du passage de l’état de friche à un nouveau lieu avant qu’il ne soit investi à nouveau par des activités économiques... Ces photographies ont été présentées sous forme d’exposition à l’occasion de l’inauguration de la Cartoucherie, Cour des Images, restaurée en juin 2009. Préface Bernard Piras, Alain Lombard, Jean-Jack Queyranne, Didier Guillaume. Auteurs : Jacques-Rémy Girerd,Nadine Halitim-Dubois, Christèle Burgard, Idelette Drogue-Chazalet, Alain Luciani, Philippe Prost, Mathilde Mouchel, David Besson-Girard, Luc Dall L'Armellina, Jean Pierre Bos. Photographies, Jean-Pierre Bos, Matthieu Guyot de Saint Michel.

Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban (1633-1707), est le plus connu des ingénieurs militaires français. Au cours de sa carrière, il a conçu l'aménagement de cent soixante forts et places fortes à travers toute la France. Face à cet héritage successivement adulé, détourné, rejeté et enfin restauré, l'ouvrage propose une vision d'ensemble des interventions de Vauban en matière de fortification, d'urbanisme et d'architecture, et s'attache à les replacer dans leur contexte : la volonté de rationalisation de l'art de la guerre caractéristique du règne de Louis XIV. Il aborde aussi les enjeux liés à la conservation, la restauration et la reconversion de ces sites. Avant-propos François de Mazières, Marie-Paule Arnauld, Max Polonovski, Bernard Desrosier Le patrimoine Vauban aujourd'hui, Philippe Prost, Etienne Poncelet, Freddy Dolphin, Fanny Frigout, Pierre-Louis Faloci, Alexandre Melissinos, Antoine Stinco, Robert Dulau et Pascal Mory, Jean-Louis Fousseret, Renaud Tardy

The sixteen essays explore the work of a selection of contemporary architects who have developed different interpretations and uses of memory : Andrew Berman, Renzo Piano, José Ignacio Linazasoro, Paolo Zermani, Alberto Campo Baeza, Guido Canali, Pierre-Louis Faloci, Philippe Prost, Elisa Valero Ramos, João Luís Carrilho da Graça, Miller & Maranta, Ricardo Bak Gordon, Tabuenca & Leache, Tony Fretton, Renato Rizzi, Edouardo Souto de Moura and Álvaro Siza Vieira. The authors are part of the scientific community running the international Master of Science at the Mantova Campus of Politecnico di Milano; the selected works refer to the many protagonists of contemporary architecture who have lectured within the MantovArchitettura programme - a cultural project organized by the University to foster the exploration of the relationships between Architectural Design and History. Federico Bucci, Luca Cardani, Renata Cristina Mazzantini, Massimo Ferrari, Emilio Faroldi, Marco Borsotti, Elisa Boeri, Barbara Bogoni, Vittorio Longheu, Christian Campanella, Elena Montanari, Angelo Lorenzi, Claudia Tinazzi,

Situé place de la Canourgue, l’hôtel Richer de Belleval, inscrit dans sa totalité au titre des monuments historiques est un des hôtels particuliers parmi les plus importants du centre historique de Montpellier, marquant le renouveau de l’architecture civile des 17e et 18e siècles. Le défi de sa restauration, sa transformation en un hôtel de prestige, avec restaurant gastronomique et Fondation d’entreprise GGL HELENIS pour l’art contemporain, a été relevé avec finesse et élégance par l’Atelier d’Architecture Philippe Prost. Révélant le génie du lieu et dialoguant avec les décors historiques, quatre grands décors de plafonds ont été confiés à des artistes d’envergure internationale, continuant ainsi le dialogue entre art et architecture et l’alliance entre oeuvre patrimoniale et création contemporaine. Auteurs : Laurent Barrenechea, Alexandre Gouget, Numa Hambursin, Gaël Lesterlin, Sophie Loubens, Hélène Palouzié, Philippe Prost, Stephanie et Cyril de Ricou, Pierre Stapanoff, Jean-Louis Vayssette. Photographies : Aloïs Aurelle, Michel Descossy, Marie-Caroline Lucat, Jérôme Mondière, Jean-François Peiré, Léon Prost.

Construite entre 1856 et 1861 par la Compagnie des Mines de Bruay pour loger les mineurs et leurs familles, la cité des Electriciens est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 2009. La cité minière, la plus ancienne du Pas-de-Calais appartient au Bassin minier du nord de la France, un territoire inscrit depuis 2012 sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco en tant que paysage culturel évolutif vivant. Sauvée de la destruction, la cité a fait l'objet entre 2014 et 2019, d'une réhabilitation exemplaire qui a su conserver son architecture du quotidien, la mettre en valeur et l'inscrire dans le XXIè sicle grâce à un emblématique bâtiment revêtu de briques rouges vernissées. Si la Cité des Electriciens accueille aujourd'hui des artistes en résidence, propose des gîtes urbains et espace de restauration aux visiteurs de passage, elle est avant tout garante de la mémoire des familles de mineurs qui l'ont façonnée génération après génération. Les bâtiments eux-mêmes, mais aussi les jardins potagers et les carins participent de cette histoire que chacun pourra approfondir grâce au center d'interprétation du paysage, de l'urbanisme et de l'habitat miniers. Avant propos Raphaël Alessandri, directeur d'études et de l'aménagement du territoire, Mission Bassin Minier Nord-Pas-de-Calais Isabelle Mauchin, historienne de l'art spécialisée en iconographie antique et chrétienne. Diplômée de l'Ecole du Louvre et de l'Université de Montréal. Elle participe au projet de préfiguration de la Cité des Electriciens et d'en suivre le chantier. Elle a été directrice du site depuis son ouverture au public en 2009 jusqu'en juin 2021. Philippe Prost, architecte, urbaniste Professeur à l'ENSA Paris Belleville Elisa Boeri, historienne de l'architecture, chercheuse au Politecnico di Milano. Spécialiste de Jean-Jacques Lequeu, elle est collaboratrice de la chaire UNESCO de Mantoue dans le cadre de la mise en valeur du patrimoine historique.

Rocca d'Anfo, forteresse inachevée. Histoire d'un lieu stratégique à travers les projets et réalisations d'une forteresse pour le défendre. Exemple d'une forteresse napoléonienne en Italie. Intérêts architectoniques, urbanistiques, cartographiques. Étape fondamentale dans la représentation des reliefs.

Entre 1789 et 1814, l'histoire de la France suit l'ascension fulgurante de Napoléon, dont la puissance s'appuie sur un double système : l'offensive, caractérisée par sa dynamique autant que sa méthode ; mais aussi la défense, fondée sur un extraordinaire réseau, constitué dans toute l'Europe, de forteresses, arsenaux et villes de guerre. Ce livre décrit un véritable bouleversement stratégique, administratif, technique et architectural : rénovation de l'art et de la guerre, développement des réseaux routiers, création d'une cartographie moderne, remise au jour des "plans-reliefs", ces immenses maquettes de villes fortifiées avec lesquelles la guerre s'élaborait littéralement d'après nature, etc. C'est aussi le premier ouvrage d'ensemble sur l'architecture militaire de l'Empire, à la charnière cruciale et mouvementée des XVIIIe et XIXe siècles. Il comble, par une étude précise et documentée, une lacune dans l'histoire de l'Europe ; il offre une réflexion sur l'aménagement du territoire et des villes, phénomène capital à l'aube du siècle qui connaitra la révolution industrielle. Il permet enfin de redécouvrir un patrimoine exceptionnel, dont la sauvegarde et la mise en valeur s'imposent à l'échelle européenne.

À la demande de Louis XIV, Vauban entreprend d'énoncer les nouveaux principes de la guerre de siège. Publié en 1737, le traité développe une approche rationnelle et un esprit scientifique emprunts d'un siècle où s'opère sous l'égide de Descartes puis de Pascal une révolution scientifique. Ici, sont reproduites de nombreuses illustrations ainsi que quelques extraits du traité.

Filles du sel et de la terre, les forteresses du littoral de la Charente-Maritime racontent, depuis les citadelles antiprotestantes de Richelieu jusqu'aux bunkers nazis, quatre siècles de combat étatique contre un ennemi venu de la mer. En effet, les rades abritées de l'estuaire de la Charente, environnée d'îles, ont longtemps constitué une zone stratégique des frontières de la France, barrant l'accès d'un arsenal essentiel de la monarchie, Brouage tout d'abord, puis Rochefort après 1666. Egrenées le long des côtes et des îles aujourd'hui encore éclairées par les trois plus anciens phares de France, les défenses des pertuis de l'Aunis et de la Saintonge présentent ainsi un panorama complet de la fortification maritime contre les canons de la marine à voile, puis à vapeur, témoignant de chacune des phases de « la lutte du boulet contre la cuirasse ». Chacun de ces témoins de l'Histoire – La Rochelle, fort Lupin, Saint-Martin-de-Ré, Brouage, fort Boyard, la base de sous-marins de La Pallice… – est présenté de façon exhaustive, à partir d'une iconographie en grande partie inédite, par les meilleurs spécialistes actuels de l'histoire de la fortification. Dans un environnement intact et un état de conservation admirable, ce patrimoine unique au monde constitue certainement l'une des plus grandes chances touristiques du département de la Charente-Maritime. Introduction d'Etienne Taillemite et la participation de François-Yves Leblanc. Photographies de Christian Ayrault.

La ville et la guerre : de l’embrasement bosniaque à la lutte tchétchène, de nombreux conflits récents ont redonné toute son actualité au rapprochement de ces deux ordres de réalité. Tandis que le rôle de la ville se réduisait à la fonction d’otage passif à l’époque où la dissuasion nucléaire battait son plein, Beyrouth, Sarajevo ou Grosny marquent le retour des sièges et des combats de rue, des bombardements et de la résistance urbaine. Encore difficiles à imaginer aujourd’hui dans un pays comme la France qui n’a pas connu de conflit sur son sol depuis un demi-siècle, ces événements n’en incitent pas moins à s’interroger sur les modalités de défense de nos cités. Une telle réflexion s’avère d’autant plus nécessaire qu’entre la suppression du service national et les restructurations en cours de l’outil militaire, la présence de l’armée française dans les villes va se faire plus discrète. Comment préserver dans ces conditions l’esprit de défense qui constitue l’une des assises de la démocratie ? Sans apporter de réponse directe à cette question, l’histoire permet du moins d’en clarifier les enjeux. Tout en marquant durablement la physionomie des villes française de la Gaule romaine à la Seconde Guerre mondiale, au travers d’ouvrages comme les enceintes et les portes, les casernes et les bunkers, les aspects défensifs ont aussi contribué à l’affirmation de la puissance publique, qu’elle soit monarchique, impériale ou républicaine. L’histoire de la ville et de la guerre, de la ville et de sa défense permet d’éclairer du même coup la genèse de la France moderne et l’évolution de ses structures administratives et politiques. Cette histoire est aussi celle des défenseurs successifs de nos villes, milices urbaines du Moyen Âge, régiments de la monarchie, jusqu’aux armées républicaines fondées sur la conscription. Au cours des deux derniers siècles, les relations entre la ville et la guerre reflètent par-dessus tout la lente maturation des idéaux des démocratie et de citoyenneté. C’est cette histoire complexe et les traces qu’elle a laissées, traces assimilables à un héritage, que ce livre entend explorer sur la longue durée. Il reste encore une fois à réinvestir cet héritage, à le renouveler. Préface : Philippe Seguin, Président de l'Assemblée Nationale, député-maire d'Epinal. Auteurs : Jean-Pierre Adam, Christian Corvisier, Nicolas Faucherre, Philippe Prost, Martin Barros, Danièle Voldman, Alain Joxe, Paul Virilio. Auteurs :

Dans le cadre de la collection Les Fortifications du Littoral, après une première publication consacrée à la Charente-Maritime, nous poursuivons notre tour de France par la Bretagne. Cet ouvrage présente plus de quatre siècles de fortifications côtières en Bretagne sud - de la Loire à la pointe du Raz - qui intègre en toute légitimité historique la Loire-Altlantique. Les ouvrages fortifiés sont regroupés en six chapitres : quatre portions de littoral, entités géographiques morcelées par la Vilaine, la rivière d'Étel et la Laïta ; et deux chapitres pour Belle-île et Groix, citadelles avancées des côtes de Bretagne.. Chaque site est présenté par époque, regroupant les interventions des meilleurs spécialistes du sujet, au travers d'une notice historique et architecturale accompagnée de très nombreuses photographies et de plans anciens. Riche de cinq cents illustrations, ce livre vous permettra de découvrir, de Pornic à la Pointe du Raz, en passant par Nantes, Saint-Nazaire, l'île Dumet, Vannes, Kergroix, Penthièvre, Belle-île, Houat, Hoëdic, Port-Louis, Lorient, Groix, Concarneau, les Glénan et tous les autres sites moins connus, ces témoins de notre Histoire qui continuent inlassablement de guetter un ennemi venu de la mer. Avec la participation de René Estienne. Auteurs : Jean-Claude Catherine, Claudie Herbaut, Jean Humeau, Jean-François Lagneau, Sylviane Llinares, Martine Nicolas, Isabelle Rouaud-Rouaze, Nicole Salat.

Philippe Prost, a voulu porter un autre regard sur l’oeuvre de Vauban et aborder différemment la pensée et l'action du grand ingénieur, d'un point de vue architectural et contemporain cette fois. Car l'approche développée par Vauban tout au long de sa carrière, à travers ses projets comme ses réalisations, se révèle aujourd'hui d'une étonnante actualité : riche d'enseignements pour répondre aux questions posées par notre époque à tous ceux qui conçoivent, aménagent et bâtissent l'espace. Philippe Prost entend nous faire partager ce que lui apporte cette connaissance, dans son travail quotidien d'architecte.

Dans la tradition de développement culturel de Vitry-sur-Seine, Philippe Prost réhabilite une briqueterie du XIXe siècle en centre de développement chorégraphique, destiné à la recherche artistique, la diffusion des oeuvres et la sensibilisation du public à la danse. Un corps, comme un édifice, s’invente, se façonne, s’érige : la danse et l’architecture se rejoignent dans un travail de construction commun. Daniel Favier, directeur du centre de développement chorégraphique et Philippe Prost, architecte, racontent la Briqueterie : les gestes, les savoir-faire, les accidents de parcours, les trouvailles techniques, les mutations par lesquels se réalisent un bâtiment et un projet pour la danse. Auteurs : Maguy Marin danseuse et chorégraphe, Entretien Michel Caserta, fondateur de la Biennale de danse du Val-de-Marne et Philippe Prost, architecte, Daniel Favier, directeur de la Briqueterie Centre de développement chorégraphique, Philippe Prost, Yann Toma, artiste, agence In-folio et ah-ah, paysagistes.

Situé à proximité de la plus grande nécropole nationale de la Première Guerre Mondiale, et posé au sommet du plateau de Notre Dame-de-Lorette, s'élève aujourd'hui le premier Mémorial international réunissant les noms des 600.000 combattants tombés sur les champs de bataille du Nord-Pas-de-Calais. Ces noms sont gravés par ordre alphabétique, sans distinction de nationalité, amis et ennemis d'hier mêlés. Les auteurs ont souhaité replacer le Mémorial dans son contexte historique et géographique, paysager et monumental : À travers le regard d'un photographe plasticien qui propose non pas une description visuelle de l'oeuvre et de ses alentours, mais plutôt une expression plastique et sensible. À travers des croquis qui jalonnent la genèse du Mémorial. Pour donner une forme à la fraternité, Philippe Prost a choisi l'anneau comme figure en pensant à la ronde que forment ceux qui se tiennent pas la main, anneau synonyme à la fois d'unité et d'éternité… Auteurs : Yves Le Maner, agrégé d'histoire, directeur de la mission Histoire, Mémoire Commémorations au Conseil Régional Nord Pas-de-Calais, Philippe Prost, architecte urbaniste, professeur à l'ENSA Paris Belleville. Photographe : Aitor Ortiz.

Pour cette onzième Leçon inaugurale, l'École de Chaillot a invité pour la première fois l'un de ses anciens élèves, l'architecte Philippe Prost, afin qu'il nous parle de son rapport à l'histoire et au patrimoine dans sa pratique du projet. Architecte et urbaniste, historien de la fortification, il fonde l'agence AAPP – Agence d'architecture Philippe Prost - en 1993 à Paris. Il est aujourd'hui professeur à l'ENSA de Paris-Belleville. Avec le Mémorial international Notre-Dame-de-Lorette, Philippe Prost a réalisé une oeuvre contemporaine maîtresse, illustrant ainsi combien création et patrimoine vont de pair, et que point n'est besoin de sectoriser l'architecture.

La première œuvre de l’architecte Philippe Prost fut la restauration et la mise en valeur de la citadelle de Vauban de Belle-Île-en-Mer. Il interviendra ensuite plusieurs fois sur d’autres ouvrages militaires de l’ingénieur et en tira un livre passionnant Vauban : « Le style de l’intelligence en 2007 ». Ce nouvel essai aborde le paysage et l’architecture à travers ce que la guerre leur impose sans considérations esthétiques. L’impérieuse nécessité de se défendre détermine des stratégies radicales : il faut par économie faire avec la topographie existante, les matériaux locaux et le climat, il faut se faire discret, voire disparaître à la vue. Des impératifs qui évoquent évidemment ceux auxquels se soumettent les architectes engagés pour des constructions plus écologiques. Philippe Prost est enseignant et ce court essai est aussi une magnifique leçon d’architecture. In da – EC